Moi qui ai l’habitude de jouer avec les couleurs… j’ai mis à l’épreuve un autre des 4 sens que j’ai peu l’occasion d’exercer : l’odorat.
Lieu du crime :
Les Ateliers Chef Martial rue des Tournelles à Paris.
Victime :
Une dizaine de personnes participants à un atelier de création de parfum (dont moi)
Les réjouissances débutent avec la présentation de notre animatrice Elise qui nous demande de deviner différentes odeurs en nous faisant respirer des concentrés de parfums trempés dans des blotters* ( *autre nom de la "touche" aka la mouillette en papier sur laquelle vous avez l’habitude de tester vos parfums chez Sephora).
Elle nous raconte donc une petite histoire pour nous guider vers des fragrances que nous (re)découvrons au fur et à mesure : de la mousse de chêne à l’herbe coupée, en passant par la violette ou encore l’odeur de la colle de notre enfance !
Comme autant de madeleines de Proust, nous voilà re-cherchant dans notre mémoire olfactive les indices qui nous mettraient sur la piste des parfums oubliés.
Comme je suis bonne élève, je prends des notes sur mes petits cartons odorants : « sexy et viril » le bois de santal, « gourmande » la poire, « acide » le bord de mer, « froid et bleu » le bois de cèdre, «propre » le muguet !
C’est assez amusant, mais tout cela commence déjà à me monter à la tête. Notre animatrice nous conseille alors d’aller nous aérer ou mieux, de respirer une essence très sucrée (comme le caramel) pour « effacer » les odeurs accumulées (il paraît que cela marche aussi très bien avec le café) .
Nous sommes donc prêt pour la deuxième partie : la création de notre propre parfum !
Elise nous propose d’abord de choisir entre deux bases déjà équilibrées entre notes de fond (celles qui restent le plus longtemps), de tête (celles qui apparaissent et disparaissent en premier) et de cœur (… bah les autres !). Nous devons ensuite jouer aux apprentis nez… en rajoutant une goutte de ceci, une autre de cela pour assembler notre création.
C’est aussi ludique que déroutant à faire ! Je procède comme si j’allais peindre un tableau.
Je commence en ajoutant à ma base un peu de gousse de vanille (attention une vanille très raffinée à l’odeur presque boisée, pas celle dégueulasse des déodorants bons marché ;) puis quelques unes de bois de santal pour casser le côté girly. Vient ensuite la mandarine… et là c’est le drame ! Je m’aperçois que la mandarine a tout foutu en l’air en noyant toutes les autres odeurs.
Je surenchérie donc en doublant les doses des précédants composants… cela fonctionne à peu près… mais il manque quelque chose ! Alors comme si j’étais en train de mitonner une nouvelle recette de cuisine, j’attrape la fiole d’amande pour y verser 2 bulles (et oui ma pipette faisait des bulles). Et c’est ainsi que le miracle (je m’auto-kiffe) se produit !
C’est d’ailleurs assez étonnant d’expérimenter en ajoutant un peu de ci un peu de cela au feeling pour se rendre compte progressivement, que votre mélange manque d’acidité ou de corps, pour corriger le tir et finalement sentir que c’est bon, le parfum sent bon !
Reste enfin à multiplier les doses pour obtenir les 15ml d’extraits de parfum (entre 20% et 40% d’essences) avec lesquels je repartirai (opération assez stressante je l’avoue, car j’ai trop peur de tout gâcher en me trompant dans ma table de 14… « alors 6 gouttes multipliées par 14, auxquels s’ajoutent 35 pipettes de base , ça fait… ») .
Bilan de l’experience :
C’est une découverte ! A tester notamment si vous vous avez l’âme créative et pour vous essayer à un autre genre.
Si vous cherchez un cadeau original (merci Chéri c’était une super idée), foncez c’est ici (et en plus l‘équipe est sympa).
Pour plus de renseignements :
01 44 83 02 82
80 rue des Tournelles, 75003 Paris.