J'y étais... Le Cabaret New Burlesque sur la scène du théâtre de la cité internationale

Oui oui oui il s'agit bien des performers du film de Mathieu Almaric !

L'afffiche du film  (une des plus belles de 2010 à mon goût)

Alors que vous dire ? Ce n'est pas le 1er spectacle de striptease burlesque auquel j’assistais (ma première émotion burlesque s’appelle Amber Topaz au Volupté Lounge, London) et j’avais vu comme beaucoup, Tournée qui du coup, ne m’avait pas bouleversée autant que ceux qui ne connaissaient pas encore le genre… Cependant, lorsque l’on m’a proposé de voir la troupe du film en « Chair et en os » (et c’est peu dire…) cela a aiguisé ma curiosité ! J’étais un peu dubitative suite à un extrait diffusé sur Paris Première quelques jours avant… où l’on voyait la célèbre Kitten on Keys s’assoir sur la Tour Eiffel et « lécher son petite chatteuh… ! » (un chat en peluche)… Forcément, à la TV un mardi soir, et sorti du contexte du cabaret… et bien cela laisse un peu perplexe !

Me voilà donc Vendredi soir au Théâtre de la cité, pour le show puis la rencontre de la troupe…
Verdict ? Drôle, divertissant, sensuel, pro, ce spectacle vous emmène loin et cela fait du bien ! Cela rassure aussi de voir des corps de tous formats habiter leur féminité, la tourner en dérision, sans en perdre une once de grâce. Ce que l’on voit sur scène ce sont des femmes (et un homme aussi) ! Des femmes libérées de leur enveloppe… à un point où s’en est même déroutant parfois. Seul bémol, le cadre du théâtre, un peu trop froid pour ces créatures que l’on préfèrerait admirer en sirotant un Mai Tai. 

Le plus surprenant ?  C’est que nous soyons tous tombés d’accord sur le fait que le personnage qui nous avait le moins touché… était celui de la performeuse la plus "standard" (en matière de canon de beauté, c’est à dire la plus mince).  La "ditanesque" Evie Lovelle, avec ses magnifiques costumes certes (et c’est elle qui les dessine !) et ses danses languissantes… nous aurait presque ennuyée avec ses formes « normales » et sa timidité sous-jacente. Bizarre… Kitten on the Keys (en maitresse de cérémonie)	Evie Lovelle Alors que la délurée Kitten on the Keys, à la voix jazzy… jouant du piano, debout perchée sur des compensées de Drag Queen (elle assure trouver son inspiration parmi elles, pour les maquillages, les tenues, etc), avec une peau de bête léopard… je peux vous le dire, ça vaut le détour ! Et je vous passe sa robe « Mary’Juana »… made in San Francisco ou ses nippies en groins de cochon… qui en font une maitresse de cérémonie complètement déjantée et c’est tant mieux !
La plus audacieuse ? Dirty Martini ! élue Miss Exotic en 2004 (sorte d’équivalant burlesque de Miss America). Ses courbes très (très) généreuses… étonnent forcément dans un show déshabillé si l’on y est pas préparé !... Quant à son charme fou, il vous envoute au premier lancé de son boa de plumes violettes… un visage angélique, coquin et expressif… Pour finir sur son numéro de Pin up sur le « God Bless the USA »… inénarrable ! Avec autant d’autodérision, on en oublierait presque que c’est une ancienne ballerine… la mort du cygne et tout le tralala, ce n’est pas si loin nous dit-elle !	Dirty Martini
God Bless Dirty
Dirty et Kitten

La plus Arty ? Julie Atlas Muz. Le numéro avec la main coupée qui la déshabille, celui avec le ballon géant… c’est-elle ! Et c’est assez drôle lorsque l’étudiant qui est là pour faire la traduction des questions/réponses  après le spectacle,  doit expliquer qu’elle a eu l’idée de ce sketch après une soirée fétichiste où les hommes faisaient l’amour à des ballons (si si !)…Bref, on sent l’artiste conceptuelle, (couronnée Miss Exotic World 2006 et tour à tour adulée et détestée par la critique new yorkaise)… avec elle, on est au-delà de la danse, du strip ou du théâtre.

Le plus viril ? Roky Roulette bien sûr ! Après lui, vous ne verrez jamais plus KFC de la façon ! Quant à son strip-tease de cowboy, bien loin des clichés de Chippendales, prouve que le déshabillage au masculin peu lui aussi se faire avec humour et ressort ! Voilà un mec qui en a dans le slip ! Je parle des paillettes évidement ! ;)

La plus glamour ? Mimi le Meaux sans aucun doute. Elle crevait déjà l’écran dans Tournée… elle n’en est que plus envoutante sur scène. Ses numéros en 2 temps sont signés d’une lumière crue et colorée qui l’habille lorsque sont corps est le plus dénudé. De la traditionnelle danse des éventails, au « hula » hawaïen… on est tour à tour hypnotisé, puis amusé.

La belle Mimi le Meaux (à prononcer Miaouw en amerloc... en français ça fait penser au brie... forcément, ça ne fait pas la même effet !)
Ah et j’oubliais Ulysse ! Mais qui est Ulysse me demanderez-vous ? Et bien c’est l’accessoiriste jeune recrue, adopté lors de la tournée française ! Comprenez ici, celui qui ramasse les culottes, les sous-tifs, et passe un coup de balaie sur les paillettes et les plumes semées un peu partout après le départ de chaque artiste. In-dis-pen-sable pour quitter la scène avec dignité et ne pas compromettre sa sortie en venant ramasser ses artifices après son numéro... dixit Dolores Daiquiri ...l’australienne avec qui j’ai pris mon premier cours de Master class burlesque à la Bellevilloise… Et oui ! Quand je vous dis que je me mets en quatre en testant tout pour vous !
Il y a un peu du Rocky Horror Picture show chez ces gens là !
Roky, Mimi et Dirty, après le show

Autre liens pour voir des spectacles burlesques à Paris :

Le cabaret de filles de joie

A Londres :

Le volupté lounge (diner spectacle très sympa) 

Le Proud cabaret (bar à cocktails et spectacle en continu… )

Autres performers burlesque :

Amber Topaz

Dolores Daiquiri

A ne pas louper :

Le film Burlesque qui vient de sortir (mais que je n’ai pas encore vu)

Pour prendre des cours :

L’école des filles de joie pilotée par Juliette Dragon.